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In Memoriam : Marie-Simone Chandelier
J'ai une bien triste nouvelle à vous communiquer. Notre amie et
collègue Marie-Simone Chandelier vient de nous quitter à l'âge de 74
ans. Marie-Simone souffrait depuis quelques mois d'un cancer du
pancréas dans sa forme la plus sévère. Elle avait dû se rendre le 17
septembre dernier à l'hôpital pour des examens complémentaires et n'en
est malheureusement plus ressortie.
Cette mort prématurée est trop injuste. Marie-Simone était célibataire.
Toute sa vie elle s'est dévouée pour ses parents, sa sœur et son
beau-frère disparus eux aussi il y a quelques années laissant quatre
fils dont Marie-Simone prenait soin comme s'ils étaient les siens.
Elle fut une collègue irréprochable que j'ai connue au Service des
Relations Extérieurs de l'ORSTOM. Elle était responsable du bureau
Amérique Latine. Bon nombre de nos collègues chercheurs ont eu affaire
à elle. Ils connaissent son sérieux, son dévouement et sa grande
discrétion.
Ses quatre neveux vivent en Allemagne.
Pour l'instant Marie-Simone repose à la Chambre mortuaire de l'Hôpital
St-Antoine. Elle sera transférée lundi 15 au Crématorium de Champigny
(560, avenue Maurice Thorez).
- De 11H30 à 12 H aura lieu un recueillement après l'incinération
(Marie-Noëlle sera présente) . Pas de cérémonie religieuse, pas de
bénédiction. Ses neveux ne seront pas présents. A part une ou deux
amies et quelques collègues qui pourraient se déplacer Marie-Simone
n'aura pas le témoignage qu'elle mérite.
- A 15H30 l'urne sera déposée au cimetière de Nogent-sur-Marne sur le caveau de ses parents (134, rue de la Paix).
Marie-Simone avec Jacques Claude lors du voyage
AIDA en Ardèche.
En cas de besoin, un complément d'informations peut être obtenu auprès
de l'Agence des Pompes Funèbres du Perreux qui organise ses obsèques
(tél. 01 43 24 15 33).
Nous savons tous qu’elle fut une grande professionnelle, une collègue
dévouée, attentive aux autres, d'une très grande gentillesse et d'une
très grande discrétion.
Sa disparition si brutale et si injuste mérite qu'on lui témoigne notre
attachement et notre reconnaissance. D'autant plus qu'elle se retrouve
plus seule que jamais.
Monique Martiny (monique.martiny@gmail.com)
Quelle bien mauvaise nouvelle que cette disparition de Marie-Simone
Chandelier. C'était une femme de grande qualité qui faisait l’unanimité
de tous ceux qui ont travaillé avec elle ou simplement l'ont côtoyée
dans les étages de la Rue Lafayette.
Depuis sa retraite en 2004 ? (En tout cas avant le déménagement à
Marseille) elle fut très active au sein de notre association et nous
l'avons retrouvée avec plaisir lors de notre voyage en Auvergne.
Elle fut responsable du secteur Amérique Latine pendant de nombreuses
années à une époque où l'on avait un Service des Relations extérieures
(et non pas une direction stratégique de ceci ou cela) et Marie Simone
avait vraiment la notion du service rendu ancrée au cœur de sa pratique
professionnelle et tous les chercheurs et surtout les représentants et
chefs de mission ayant travaillé en Amérique Latine peuvent en
témoigner. Je ne connaissais pas sa vie privée mais ce que nous en dit
Monique complète le portrait. Elle rejoint l'assemblée des personnes
remarquables qui ont façonné l'Orstom-IRD et qui resteront dans nos
mémoires.
Jacques Claude
Marie-Simone Chandelier était responsable du bureau "Amérique latine",
et, en tant que Représentant de l'ORSTOM au Pérou puis de l'IRD au
Mexique, j'ai eu le plaisir et la grande chance de pouvoir travailler
avec elle pendant seize années.
Elle était très proche des Représentants qui l'appréciaient énormément
et étaient heureux de l'accueillir dans leurs fiefs lors des réunions
de concertation. Ils savaient qu’ils pouvaient toujours s’appuyer sur
sa connaissance approfondie des dossiers, et n'oubliaient jamais de la
rencontrer dans son bureau de la Rue Lafayette où ils se sentaient
toujours bien accueillis. Elle assurait avec compétence et efficacité
les relations avec les différents services du siège. Un problème qui
lui était confié était un problème résolu. Elle intervenait toujours
avec une grande compétence basée sur sa maîtrise des dossiers et sur sa
perception précise des activités des chercheurs installés dans son
rayon d'action.
Je
l'avais retrouvée au Siège entre 1990 et 1995 alors que j'avais accepté
la responsabilité du SRE. Connaissant son autorité naturelle et son
sens profond du "service", je lui avais demandé de me seconder dans la
conduite de ce service. Et elle l'avait fait avec le brio qui la
caractérisait, affichant toujours avec précision une étude approfondie
des dossiers (contacts avec les partenaires scientifiques ou
administratifs en France comme à l'étranger, déroulement des programmes
de recherches, préparation des contrats de collaboration et des
réunions de concertation...) mais également représentant l'ORSTOM/IRD
dans les réunions organisées par les tutelles dès lors qu'il s'agissait
d'Amérique latine.
Efficace et compétente (je savais pouvoir me reposer sur elles dès
qu'il s'agissait de son secteur géographique), aimant la perfection,
toujours d'une grande discrétion (Il avait fallu la disparition de son
père et la terrible maladie de sa mère pour qu'elle accepte de parler
des siens), elle occupait sans nul doute une place privilégiée au sein
de l'ORSTOM/IRD où elle était appréciée de toutes et tous.
Tous les Représentants en Amérique du Sud, seront très certainement de
mon avis : elle n'avait qu'un objectif, les accueillir, les comprendre,
les aider. Avec elle, le mot SERVIR était une réalité quotidienne.
Merci Marie-Simone.
Henri Poupon
Très affecté par la disparition soudaine de Marie-Simone, c’est un flot de souvenirs qui me sont remontés en tête.
Marie-Simone avec sa connaissance aussi subtile qu’approfondie des pays
et partenaires d’Amérique latine, m’a toujours été d’un conseil avisé
car je ne me suis pas privé de la solliciter. Quand j’ai été appelé à
revenir au siège de l’ORSTOM (rue Lafayette) fin 1993 par Bruno
Voituriez, comme chargé de mission, j’ai alors fait la connaissance de
Marie-Simone. Pendant les quelques 10 années après la réforme de
l’Orstom et l’avènement de l’RD, où j’ai assumé les responsabilités de
Directeur de Département, je me suis beaucoup appuyé sur elle. La
Direction des Relations internationales représentait pour moi cette
permanence, ce « poumon » indispensable de l’Orstom puis de l’IRD pour
toute entreprise scientifique à l’étranger. Ce souffle, ce savoir et la
passion des chargés de mission « géographiques » de la DRI, comme
Marie-Simone, M. Christine Brugaillères, Monique Martiny, Régis Menu et
d’autres, se sont toujours maintenus et adaptés aux divers changements
de Directions de la DRI, de réforme, réorganisation etc. et ce n’était
pas toujours une partie de plaisir.
Marie-Simone, m’a beaucoup aidé et soutenu à titre plus personnel
dans les moments de stress intense et de doute. Quel soulagement que de
pouvoir préparer une rencontre avec des partenaires voire aller en
mission avec elle en Amérique latine, dans des pays que je ne
connaissais pas. Marie-Simone était un gage de réussite pour toutes ces
entreprises. Solide et fiable dans les turbulences, elle était toujours
disponible et heureuse de partager sa connaissance des divers
partenaires, son amour pour ces pays et leurs cultures. Merci
Marie-Simone « y hasta siempre ».
Patrice Cayré
Simone Chandelier que j'avais recrutée pour mon service rue Bayard
était une collaboratrice efficace, très dévouée. Après mon départ de
l'ORSTOM je l'ai revue plusieurs fois à Paris avec grand plaisir et je
suis très triste d'apprendre les conditions de la fin de sa vie. Elle
était basque et n'avait dans l'ORSTOM que des amis. Je me souviens
avoir convaincu Camus, hésitant, de la recruter.
Roger Fauck
J'ai peu travaillé avec Marie Simone mais cela m'a suffi pour apprécier
sa compétence, sa conscience professionnelle et ses capacités
personnelles ainsi que sa gentillesse...si tout le monde était comme
elle cela irait mieux. Je ne sais à qui dire cela, merci de relayer ce
message.
Marc Bied-Charreton
Elle était l’une des personnes que j’avais grand plaisir à rencontrer
lorsque j’allais à la Direction Générale rue Lafayette. J’ai toujours
apprécié sa grande gentillesse et son efficacité professionnelle.
Pierre Roger
Ayant travaillé plusieurs années à la DRI, je suis comme Monique
Martiny particulièrement touché de cette nouvelle. Pourriez-vous
diffuser sur la liste un contact familial ainsi que celui de Monique ?
Michel Larue
Je suis aussi très touché par cette nouvelle du décès de notre collègue
Marie-Simone. Merci beaucoup de lui avoir donné la publicité qu'elle
mérite. Pendant une grande partie de ma carrière réalisée au
Brésil j'avais pu apprécier à la fois le professionnalisme et la grande
gentillesse de Marie-Simone. Inutile de souligner son dévouement à
notre maison : d'autres l'ont fait et je ne peux qu'y souscrire.
Patrick Séchet, depuis Cabo Frio, RJ (Brésil)
Oui bien sûr nous avons tous connus Marie-Simone à des titres divers et
sa disparition soudaine nous attriste énormément. Le moins que l’on
puisse faire pour honorer sa mémoire serait peut-être comme le
suggérait Pierre : une plaque au nom de ses collègues remise sur sa
tombe. Je peux envoyer immédiatement ma contribution à la personne qui
se chargerait d’une collecte pour l’achat de ce souvenir. Mais pour
plus de simplicité prendre peut-être les fonds nécessaires sur le
compte d’AIDA. Malheureusement je suis absent de la région parisienne
en ce moment et ne peut être présent à la cérémonie.
Amicalement à toutes et tous
Jacques Merle
Je suis triste d'apprendre la disparition de Marie-Simone Chandelier.
Pendant la quinzaine d'années que j'ai passées rue Lafayette, j'ai
toujours eu beaucoup de plaisir à la rencontrer et à m'entretenir avec
elle. J'appréciais sa disponibilité, son attention pour les autres, la
constante gentillesse de son accueil, sa modération et sa discrétion,
mais aussi sa compétence et sa disponibilité. Elle a beaucoup apporté à
ses collègues et à l'ORSTOM, et bien au-delà de son domaine de
l'Amérique latine. Elle avait bien mérité son "cordon bleu" comme elle
l'avait appelé elle-même, et qui lui avait fait plaisir, comme à ses
nombreux amis, malgré sa grande modestie.
Bernard PhlIippon
Je suis très peiné d’apprendre le décès de Marie- Simone, que j’avais
bien connue notamment lors de mon affectation en Amérique latine, puis
au siège comme interlocutrice du département et pour laquelle j’avais
beaucoup de sympathie. Son sérieux, son efficacité et sa bienveillance
en faisait une partenaire remarquable, au service des relations
extérieures. Dans les couloirs, son amabilité et son sourire
agrémentaient notre travail. Je ne pourrais pas me rendre à ses
Obsèques, mais si un geste peut être fait au nom de AIDA ou autre, je
m’y associerais volontiers.
Antoine CORNET
J’ai toujours apprécié de travailler, voyager, partager, échanger
avec Marie Simone. J'ai l'impression qu'une part de moi s'efface...
Bruno Voituriez
C'est avec une grande tristesse que j'ai appris le décès de Marie-Simone.
Professionnellement, j'ai eu rarement à discuter avec elle, mais ce qui
est certain, c'est qu'à chaque fois que je la rencontrais dans diverses
occasions, y compris aux sorties des Anciens de l'IRD, j'étais frappé
par sa gentillesse. J'ai appris aussi, grâce à son amie et notre
collègue Monique Martiny, tout ce que Simone a pu faire pour les
autres. C'était manifestement une femme d'une grande attention et
générosité pour les autres.
A toute sa famille, j'adresse mes plus sincères condoléances.
Christian Feller
Marie Simone fut un pilier du partenariat avec l'Amérique latine,
ouverte, curieuse, solidaire, solide, elle nous ouvrait les portes et
nous accompagnait dans nos découvertes, trop silencieuse, oh combien
précieuse, bonne route Marie Simone !
Odile Hoffmann
Très ému par la disparition de Marie Simone Chandelier. C'est l'une des
personnes les plus remarquables que j'ai connues à l'IRD, sensible,
attentive aux enjeux, disponible et discrète, respectueuse des
partenaires, qui le lui rendaient, et usant de son aura pour faire
avancer des projets parfois audacieux ; puis se retirant modestement
dans l'ombre, tout en suivant les dossiers qu'elle connaissait
parfaitement.
Une amie et un grand facilitateur pour les chercheurs.
Un exemple, pour moi. Je tenais à le dire.
Roland Waast
Je tiens à apporter mon témoignage qui ne fait que confirmer les qualités soulignées par les collègues qui se sont manifestés.
Depuis fin 1979 jusqu'au déménagement de l'IRD de la rue La Fayette
j'ai été en contact étroit avec Marie-Simone Chandelier, en particulier
pour ce qui concernait le Brésil. Sa compétence et sa gentillesse en
faisaient une interlocutrice incontournable, qui savait résoudre les
problèmes avec calme et fermeté.
Elle était aussi très appréciée par nos partenaires qui soulignaient sa qualité d'écoute.
Grâce à Marie-Christine Brugallière, j'avais pu la voir en juin à
l'hôpital où elle suivait son traitement. Elle était telle que nous
l'avons toujours connue, demandant des nouvelles des "anciens",
empathique, digne.
Je ne l'oublierai pas.
Philippe Léna
La disparition de Marie-Simone Chandelier m’a attristé comme vous tous,
bien qu’ayant peu travaillé avec elle du fait de mes affectations en
Afrique et dans le Pacifique. Elle était toutefois parvenue à dénouer
un dossier plutôt compliqué, celui d’un de nos enquêteurs au Togo,
Etienne Ahiako, venu en France poursuivre des études jusqu’à la
maîtrise et retourné au pays. Il s’était spécialisé sur l’étude de la
religion vaudou et il avait été invité en Argentine pour un congrès
scientifique, par les pratiquants de cette religion, dont les ancêtres
lointains, victimes de la traite négrière et regroupés en association
locale, avaient importé cette religion qui, comme au Brésil, s’y était
localement hybridée… Au coeur du mois d’août 1993, Marie-Simone
Chandelier m’avait téléphoné pour de plus amples informations sur ce
dossier qui semblait un peu fragile, qu’elle devait plaider auprès de
Winter ! Elle avait fait manifestement le job, puisqu’Etienne Ahiako
avait bénéficié d’un billet Lomé-Buenos-Aires et qu’il reçut à
l’arrivée au congrès, comme unique représentant africain, une standing
ovation ! Merci l’ORSTOM, merci surtout Marie-Simone.
Benoît Antheaume
Marie-Simone Chandelier est décédée, à l’âge de 74 ans. Marie-Simone a
été pendant de nombreuses années responsable du Bureau Amérique latine,
au siège de l’IRD. Les obsèques ont eu lieu lundi 15 octobre 2018, à
15h30, au cimetière de Nogent-le-Perreux, rue de la paix
Bruno BORDAGE, Délégué régional adjoint de l’IRD en Ile de France
Ce matin au crématorium, pour l'incinération, nous étions une petite
quinzaine. Deux des neveux de Marie-Simone, quatre de l'Orstom/IRD :
Régis Menu, Laurence Porges, Jean-François Turenne et moi-même. Des
voisins et représentants de son groupe de chant qui ont témoigné et
chanté une chanson Croate qu'elle aimait beaucoup. J'ai dit quelques
mots de notre part à tous et lu le texte de Poupon. J'ai remis la
plaque de l'Association des Anciens, sur laquelle figure l’inscription
« Pour Marie Simone, ses amis de l'Orstom/IRD »
Cérémonie apaisée et sereine. D'autres seront sans doute cet après-midi
au cimetière, dont Georges Courade qui dira aussi quelques mots.
C'était bien d'être là et de dire à sa famille et à ses amis combien
elle avait été importante pour notre maison.
Marie Noëlle Favier
Au cimetière, étaient présents : Hervé De Tricornot, Gendreau, Pierre
Peltre, Marie-Christine Brugalière et Georges Courade qui a
prononcé l’hommage suivant :
Marie Simone nous a quitté trop vite. Trop brusquement. Sans que
l’on ait eu le temps de l’accompagner un tout petit peu. De
l’écouter aussi parce qu’elle ne prenait pas assez la parole pour
s’exprimer, donner à voir son vécu. Elle était réservée et nous si peu
à l’écoute.
L’an dernier, elle avait prévu de venir faire un tour à vélo dans le
bois de Vincennes mais craignait la route et les véhicules qui y
circulait. Je n’ai donc pas eu le plaisir de circuler avec elle dans ce
bois, du jardin tropical au parc floral. Occasion manquée qui ne se
reproduira plus.
Je prends la parole devant vous pour rappeler ce qu’elle était, ce que
nous lui devons, nous chercheurs de l’ORSTOM et pour marquer d’une
petite pierre l’affection que nous lui portions. C’est aussi le salut
du Béarn que je veux donner à la basquaise qu’elle était par sa mère.
Pour rappeler sa gentillesse, sa serviabilité, son dévouement qui nous
attachait à elle. Et vont nous manquer.
Nous l’avons connu à l’ORSTOM, l’institut de recherche travaillant dans
le vaste monde où elle a passé une bonne partie de sa vie. De
1974 à 2009. Dans les services centraux à la Direction des relations
internationales. Elle était encore Chef de service du bureau Amérique
latine selon l’organigramme de 2008. Elle y
travaillait à notre ouverture sur le continent
sud-américain. Avec efficacité et sans se mettre en avant. Elle n’avait
pas un ego surdimensionné, bien au contraire. Elle savait tout de nos
partenaires du Mexique et du Brésil, du Chili ou de l’Équateur, de Cuba
ou de la Bolivie Avec qui elle entretenait des échanges continus en
Espagnol et en Portugais. Elle les recevait chaleureusement lors de
leur venue en France et ils lui rendaient bien. Vont-ils apprendre sa
disparition ? Je ne sais.
Elle n’était pas qu’une femme de dossier. Loin de là. Je l’ai connu à
la rue Lafayette où vint s’installer le siège de l’ORSTOM, dans
l’ancien siège de la CGT au 7ème étage. Toujours souriante et aimable à
l’endroit du chercheur africaniste que j’étais et à qui elle donnait
les derniers tuyaux sur l’évolution, je dirais chaotique parfois, de
l’institution à certaines périodes. Elle analysait en connaisseuse la
politique de l’ORSTOM. On était tous les deux attachés à cette
maison en dépit de tout ce qu’on pouvait lui reprocher.
En 2008, catastrophe, le siège de l’institution fut transféré à
Marseille suite à une promesse politicienne. Sans se préoccuper
du personnel vivant et travaillant à Paris. C’était une erreur et 80%
du personnel du siège restèrent en Ile-De France comme Marie Simone.
Elle vécut très mal cette période.
La période de retraite prise voici sept ans la vit s’enfermer dans une
certaine solitude en raison de sa situation de famille dont nous
n’avions pas conscience, nous les anciens de la maison. Votre présence
montre cependant qu’elle avait des liens sociaux multiples. Merci à
vous de l’avoir entourée.
Je voudrais dire ici combien elle faisait l’unanimité de tous ceux qui
ont travaillé avec elle ou l'ont simplement côtoyée rue Lafayette. Pour
son travail et sa disponibilité intellectuelle. Et dire aussi combien
le sort a été cruel pour elle.
Agur Marie Simone, Adieu Marie Simone. Que la croix basque veille sur toi !
Georges Courade
Je viens de prendre connaissance du décès de Marie-Simone Chandelier
avec stupeur et beaucoup de tristesse. Je connaissais très bien
Marie-Simone pour avoir travaillé longtemps avec elle, principalement
lorsque j'étais représentant à Brasilia entre 1995 et 2001 puis,
ensuite, lorsque j'étais au siège. Elle était très compétente,
connaissait parfaitement ses dossiers et avait d'excellentes relations
à l'extérieur de l'IRD, aussi bien en France qu'en Amérique Latine,
avec ses correspondants dans toutes les institutions qui comptaient
pour la vie de notre institut.
Pour nous, les représentants de l'IRD au sein du réseau IRDAL (IRD en
Amérique Latine), elle était notre "tour de contrôle" au siège, notre
point de référence, capable de nous fournir rapidement toutes
informations utiles dans l'exercice de nos fonctions. Elle était aussi
la cheville ouvrière des réunions bilatérales. Elle était enfin d'une
grande disponibilité et, surtout, d'une immense gentillesse. L'annonce
de son décès m'attriste beaucoup. C'est une partie de la mémoire de
tous les Irdiens qui ont travaillé en Amérique latine, qui s'en va.
Maurice Lourd
Lorsque l’on était en affectation loin de son port d’origine, venir rue
La Fayette, c’était rendre compte, demander, proposer, mais c’était
surtout rencontrer ceux avec qui l’on désirait échanger en évitant les
autres… C’était un parcours obligé dans les étages, généralement
sympathique, mais parfois déprimant. Dans ce dernier cas, il restait
une chose à faire : soit chercher Joël Bonnemaison, soit se rendre au
bureau de Marie-Simone Chandelier. Un sourire vous y attendait. Non pas
un sourire de sucre d’orge, mais un vrai sourire, qui disait « je cesse
ce que j’avais entrepris et je suis à toi, parce que je te connais et
je sais ce dont nous devons parler. Nous allons contribuer à construire
un projet ou réparer un faux-pas. » C’est dans cette ambiance que
l’amitié avec Marie-Simone naissait et grandissait.
Je n’ai d’elle que des bons souvenirs et je ne la remercierai jamais
assez d’avoir accompagné pratiquement toute ma vie orsto-irdienne.
Notre connivence déborda bien vite la vie professionnelle, mais je
regrette la rupture géographique qui accompagna mon départ à la
retraite et nous éloigna pour de bon. Les meilleurs souvenirs que j’ai
de Marie-Simone correspondent à ses missions (rares) sur nos terrains
et aux rencontres de représentants, où elle se libérait un peu de sa
traditionnelle réserve, et où l’on rencontrait une femme d’une rare
qualité, d’une culture éclectique et d’une grande générosité.
Comme le disait Jacques-Claude, Marie Simone avait vraiment la notion
du service rendu ancrée au coeur de sa pratique professionnelle
Merci Marie-Simone ! On se retrouvera…
Michel Portais
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