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Photo |
Adresse |
Rue de la Mairie, 34270 LAURET |
Téléphone* |
04 67 59 01 08 |
E-Mail |
sans |
Discipline |
oceanographie, hydrologie |
Grade* et dernière fonction à l'IRD |
DR1 |
Langues (l, p, e) |
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anglais (l,p,e), russe (l,e) |
Pays d'affectation |
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Nouvelle-Calédonie, Côte d’Ivoire, Sénégal |
Autres pays bien connus |
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Russie, Angleterre |
Compétences mobilisables |
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Liaison océanographie-hydrologie |
Activités en cours |
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Archéologie, préhistoire |
Rubrique personelle |
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Quelles
sont vos motivations pour adhérer à l’AA.IRD et éventuellement quelles
activités spécifiques voudriez vous y développer ?
Nostalgie des anciens collègues, leurs adresses
Echange courrier, évolution des familles |
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C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le19 août la disparition de
Philippe Hisard, ancien directeur de recherche de l’IRD. Philippe était
océanographe physicien. Comme ses collègues de l’IRD Il était
spécialisé dans l’océanographe tropicale. Grâce à l’affectation en1965
à Nouméa du NO Coriolis véritable Navire de recherche océanographique
il contribua avec l’équipe de Nouméa à l’émergence d’une océanographie
physique tropicale à l’échelle de l’océan Pacifique équatorial dans sa
totalité. Quelques années plus tard avec l’ affectation en 1970 du NO
Capricorne à Abidjan il suivit le mouvement dans l’ Atlantique et
devint un spécialiste de la complexe dynamique Océanique équatoriale.
La voie était ainsi ouverte à la réalisation de grands programmes
nationaux puis à la participation aux grands programmes internationaux
du PMRC (programme mondial de recherche sur le climat) créé en 1980
sous le parrainage conjoint de l'OMM , du Conseil international pour la
science (CIUS) et, de la Commission océanographique
intergouvernementale (COI) de l'UNESCO pour l’étude du changement
climatique dont les zones équatoriales océaniques sont des composantes
majeures. Philippe Hisard par sa participation aux campagnes et aux
comités scientifiques de ces programmes internationaux contribua
largement à leur réussite (GATE, FOCAL, TOGA).
Philippe Hisard était aussi un homme de grande culture qui s’ intéressa
à l’ histoire de l’ océanographie à partir du 19ème siècle qui était
alors plutôt une océanogéographie qu’une océanographie dynamique.
Philippe documenta cet étrange système de circulation des courants
équatoriaux, avec ses contre-courants , sous-courants et leurs
variations. Ces contres courants, présents aussi dans les océans
Pacifique et Indien, qui affectaient la navigation, suscitèrent
longtemps d’innombrables controverses parmi les navigateurs qui,
notamment dans l’Atlantique, devaient traverser le « pot au noir »,
cette zone de vents faibles et tourbillonnants, pour atteindre
l’Atlantique Sud. Ces observations que mentionnaient les rapports des
navigateurs civils et les hydrographes de la marine nationale
intriguaient Philippe au point qu’il entreprit de les exhumer et de s’y
plonger en faisant le siège des bibliothèques du Muséum et du
Service Hydrographique de la marine où ces précieux rapports de
navigation s’entassaient dans des armoires sans lecteurs depuis plus
d’un siècle .Il apporta ainsi des éléments importants sur la
variabilité des courants et scontre courants équatoriaux que la
majorité des « océanogéographes » d’alors considéraient comme
constants. Il put ainsi relater la redécouverte progressive de la
circulation océanique superficielle par des navigateurs hydrographes et
civils. Il contribua alors à réduire la fracture entre une
océanographie traditionnelle et l’océanographie moderne que les
développements technologiques les ordinateurs et la modélisation puis
les outils satellitaires permit de développer et de faire un bond à la
connaissance des océans. Philippe Hisard ne jouait pas beaucoup avec
ces nouveaux instruments mais sa double compétence et l’usage qu’il
savait faire des données de la vieille océanographie intéressaient
beaucoup nos collègues américains qui cherchaient des explications
théoriques aux étranges courants, sous courants et contre courants qui
caractérisaient la circulation océanique équatoriale. C’est ainsi que
Philippe Hisard fut nommé membre de plusieurs comités scientifiques
internationaux de haut niveau et que des sommités scientifiques comme
Henry Stommel du MIT le consultaient régulièrement. . C’est ainsi
que parallèlement à son œuvre purement scientifique, Philippe Hisard
fut reconnu aussi comme un contributeur respecté de l’histoire des
sciences de l’océan. Il nous manquera ainsi doublement
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