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Fiche individuelle (mise à jour en 2017)
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François JARRIGE (1939-2017)
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Adresse |
60 Av. Auguste Renoir 92500 Rueil-Malmaison |
Téléphone* |
01 47 51 98 89 |
E-Mail |
francois.jarrige@sfr.fr |
Discipline |
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Grade* et dernière fonction à l'IRD |
DR1 Représentant |
Langues (l, p, e) |
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Anglais (lpe), |
Pays d'affectation |
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Nouvelle Calédonie, Polynésie française, Madagascar |
Autres pays bien connus |
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Compétences mobilisables |
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Gestion de la Recherche |
Activités en cours |
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Rubrique personelle |
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* facultatif |
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François JARRIGE nous a quitté le mardi 7 février 2017.
François
Jarrige est entré à l'ORSTOM (devenu IRD en 1999) en 1963 comme
océanographe physicien. En 1965 il est affecté en Nouvelle-Calédonie
dans une équipe de cette jeune génération d'océanographes qui
disposent enfin d'un navire de haute mer neuf et bien équipé, le
Coriolis. Avec cet outil il participe activement à tout un ensemble de
croisières dans le Pacifique Ouest et la mer de Corail, campagnes
qui aboutiront à une description détaillée de la circulation et de la
dynamique équatoriale et tropicale des eaux du Pacifique Ouest. En même
temps se développe une collaboration scientifique fructueuse avec les
laboratoires australiens et Ouest-Américains qui bâtiront la réputation
d'excellence du Centre de Nouméa.
DDe retour en France il prend la direction de l’ Antenne
ORSTOM nouvellement créée dans l'enceinte
du Centre Océanologique de Bretagne du CNEXO(devenu Ifremer
en 1984) à Brest. Il est ensuite rapidement appelé au siège à
Paris où il prend la direction du département Terre, océan,
Atmosphère (TOA) de l'ORSTOM. C'est l'époque critique où se créent les
grands programmes internationaux relatifs aux interactions entre
l'océan et le climat, et où se mettent en place des réseaux
d’observation océaniques faisant appel à diverses techniques
(marégraphes, navires marchands, bouées mouillés et
dérivantes) dont les données nourrissent des modèles numériques
tournant sur des ordinateurs de plus en plus puissants. C’est aussi
l’époque de l’émergence de l’océanographie spatiale. Directeur du TOA
François Jarrige accompagne et promeut cette révolution océanographique
en liaison avec les partenaires de l’ ORSTOM en France et à
l’étranger . François Jarrige revient ensuite à son ancienne
passion pour le Sud et oriente sa carrière vers des responsabilités
dans les domaines de la coopération et de l’organisation de l’ ORSTOM
outre-mer. Il prend d’ abord la direction de l'ORSTOM à
Nouméa et devient ensuite représentant de l’ IRD à
Madagascar. Il tirera de cette expérience une
analyse pénétrante de la situation politique et scientifique de ce pays
qu'il remettra à l’ Ird.
François Jarrige était un homme sage et équilibré, très
scrupuleux dans ses actions, attentif aux autres et cherchant toujours
des solutions humaines aux inévitables problèmes administratifs qui se
sont posés à lui dans l’exercice de ses fonctions de chef de centre et
de directeur d’un département de recherche scientifique. De ce fait il
avait toute la confiance et le respect des personnes qui l’entouraient
et dont il était responsable. Au-delà même de l’institut, il était
respecté et apprécié par ses homologues des autres organismes de
recherche Français comme le CNRS, l’IFREMER, le CIRAD… sans oublier nos
ministères de tutelle relevant des affaires étrangères et de la
recherche. Son souci permanent était de maintenir le plus solidement
possible l’indispensable lien attachant notre institut à ces organismes
extérieurs français, sans oublier les instituts étrangers du Nord,
notamment aux USA la NOAA, et surtout nos partenaires du Sud : En
Afrique, dans l’océan Indien à Madagascar et dans son attachement au
Pacifique Sud.
Tous ses collègues perdent en lui un ami cher avec qui ils ont vécu ces
bons moments et les heures un peu plus difficiles de la carrière
passionnante de chercheur outre-mer.
.
J'avais parfois rencontré François Jarrige au cours de ma carrière
Orstom-IRD, mais je l'ai mieux connu lorsque je lui ai succédé comme
représentant de l'IRD à Madagascar.
Tout d'abord, j'ai été merveilleusement accueilli personnellement par
Denise et François puisque j'ai du passer une semaine ou quinze jours
avec eux, chez eux, avant de finalement reprendre leur belle maison et
leur personnel très sympathique. J'ai évidemment bénéficié de toutes
leurs connaissances du petit commerce malgache avec les bonnes adresses
de couseuse, brodeuse, bijouterie, etc. Ce fut pour moi une superbe
entrée en matière.
Professionnellement, le dévouement de François a été identique avec la
visite des partenaires, et j'ai pu alors saisir combien il semblait
apprécié par ceux-ci.
Et puis, François Jarrige était très estimé par le personnel de la
représentation, ils me l'ont très souvent dit et tout le monde a été
tout à fait triste à son départ de Madagascar.
Notre dernière rencontre a du être lors de la tournée des anciens de
l'IRD en Auvergne (à moins que ce ne soit en Ardèche ?), mais ce qui
est certain, c'est que j'ai retrouvé un François Jarrige identique à
lui-même, toujours aussi chaleureux.
On regrettera Fançois.
Toutes mes condoléances à Denise et à la famille Jarrige.
Christian FELLER.
Quelle triste nouvelle. Je suis très affecté par la disparition de
François avec qui nous avons beaucoup travaillé de 1983 à 1986 à la
construction des tout premiers Départements de recherche issus de la
réforme Ruellan. Quelle époque enthousiasmante ! Je compte sur les
anciens du Département A pour faire la notice biographique.
Jacques CLAUDE.
C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai appris le décès de mon vieux compagnon d'Afrique, Nouvelle Calédonie et Madagascar.
Ci-joint quelques photos prises à Fort Dauphin lors de l'inauguration du laboratoire IRD/ECABIOLA.


Yves MONTEL
j'ai beaucoup travaillé avec François JARRIGE quand il était chef du département TOA de l'ORSTOM.
Pendant plusieurs années nous avons étroitement collaboré, en très
bonne et constante intelligence. J'appréciais sa compétence, sa
droiture, son calme, son dévouement absolu à l'ORSTOM. C'est lui qui,
dès mon arrivée à la tête de l'Institut, m'a initié, avec une
excellente pédagogie et une franchise non dénuée d'humour, aux arcanes
scientifiques et aux activités de son département. J'ai toujours eu une
confiance totale en lui et j'admirais la qualité de ses relations
humaines. C'était un sage chaleureux et, pour moi, un ami tout autant
qu'un collaborateur . Sa disparition me touche profondément,
Gérard WINTER
J’ai
longuement fréquenté François JARRIGE alors qu’il était chef de
département à l’IRD et moi responsable d’une unité de recherche de son
département. Il était particulièrement ouvert au dialogue et était
toujours à l’écoute de nos difficultés et nos souhaits. Il a toujours
cherché à faciliter notre travail et nous a encouragés à nous engager
dans des voies de recherche nouvelles. Je garde le souvenir d’un
responsable en même temps attentif, amical et ouvert aux autres
disciplines.
Alors qu’il était plus habitué aux espaces océaniques, puisqu’il était
océanographe, j’ai eu la chance de l’entrainer loin sur terre au fond
de l’Afrique, dans des coins reculés de Centrafrique, et le ramener par
des pistes forestières jusqu’à Yaoundé où j’étais en affectation. Ce
fut un voyage en brousse de plusieurs jours durant lequel nous avons pu
échanger sur plein de sujets différents. C’est un très riche souvenir
que je garde de François Jarrige.
A Denise et à toute la famille mes amicales pensées.
Boris VOLKOFF
Je garde pour ma part un excellent souvenir de François Jarrige,
très sympathique et à l’écoute, il formait au siège un très bon tandem
avec Jean-Paul Rebert.
Il a été représentant à Madagascar de 2002 à 2005 (prédécesseur
Rivière, successeur C.Feller) dans une des périodes difficiles qu’ont
connu les relations entre l'ORSTOM/IRD et la Grande Île. Il a su
renouer le fils et permettre la signature le 5 juin 2003 à La Réunion,
en marge des assises régionales de l'Océan Indien, d'une déclaration
d'intention entre le Ministre et le Président JF Girard " les deux
parties conviennent de tenir une réunion de concertation avant la fin
2003". Il ne semble qu'elle s'est tenue en janvier 2004 à Antananarivo.
Régis MENU
François Jarrige nous a quittés.
Il nous a semblé normal et juste d'évoquer, un partie d'une carrière
bien remplie de l'océanographie physique au Centre Orstom de Nouméa à
la Représentation de l'IRD à Madagascar.
François Jarrige est arrivé à Nouméa vers le milieu de l'année 1965,
peu de temps après que le NO Coriolis eût touché terre, au terme d'une
campagne au long cours s'il en est (6 mois de mer) dirigée par
H.Rotschi. La période qui suivit fut pour les océanographes du
Pacifique une formidable période de découvertes et de publications qui
les ont fait reconnaître par leurs pairs aux USA et en Australie.
Période à laquelle François Jarrige a apporté sa contribution. Nous en
parlerons peu, ne l'ayant point vécue.
En novembre 1977, la France mettait sur orbite son premier satellite
géostationnaire (Meteosat-1) à la verticale de Golfe de Guinée. Les
données reçues au Centre de Météorologie Spatiale de Lannion étaient en
libre accès comme celles d'ailleurs de Goes-E . Francois Jarrige était
(sauf erreur) Chef du Centre Orstom de Brest avant de devenir Chef du
Département TOA de l'Orstom, en pleine mutation.
Dès le début de cette période, François a accompagné et encouragé des
initiatives nées déjà à l'époque du Comité Technique d'Océanographie et
d'Hydrobiologie, pour un investissement croissant de l'Institut dans
l'exploration à partir de l'espace (tous capteurs confondus).
Ce fût l'époque des travaux entre autres de Sabine Arnault à partir des
capteurs actifs. Utilisant les capteurs passifs des sateilkltes météo,
l'Antenne Orstom au CMS de Lannion a initié à partir de ce moment des
procédures reprises de façon opérationelle par la suite à Niamey
(Agrhymet) et à Fortaleza (Funceme). Dans l'exercice parfois difficile
entre Recherche et Développement, François Jarrige a été un
interlocuteur de choix, capable d'écoute comme de rigueur.
Bernard GUILLOT et Jean CITEAU
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