Alain
Marliac, Docteur es lettres, Docteur en préhistoire, Docteur d’Etat
(archéologie préhistorique), Directeur de recherches honoraire de l’IRD
a travaillé en qualité d’archéologue-préhistorien en Afrique noire
(Cameroun), plus spécialement sur les périodes dites " postnéolithiques
" qui jouxtent les débuts de l’histoire. Outre une synthèse régionale
(région du Diamaré), le relevé du site à gravures de Bidzar et nombre
d’articles traitant de la préhistoire du Cameroun du Nord, il s’est
intéressé, au terme de nombreuses prospections et hypothèses, aux
perspectives de recherche envisageables pour ses successeurs aussi bien
en Préhistoire ancienne qu’en Protohistoire. Cette prospective a été
associée au suivi amical, et désormais informel, des activités,
prometteuses, de quelques uns de ses jeunes collègues camerounais
chargés désormais tous ensemble, d’une grande tâche nationale.
Je viens de publier (oct 2007): "L'interdisciplionarité en question.
Les choses, les mots et le passé des hommes". L'Harmattan, Paris.
Dans cet ouvrage certains paysages ou sites, certains peuples d’Afrique
noire sont présents, associés ou mélangés, au travers des réflexions et
expériences qu’ils ont suscitées tout au long d’une carrière
d’archéologue. Comment reconstruire leurs passés, aussi bien avec les
Sciences naturelles qu’avec l’Histoire, la Géographie, la Linguistique
et l’Ethnologie ? Comment gérer ce pluridisciplinaire face à leurs
propres conceptions de ces passés et à l’actualité de leurs existences ?
C’est-à-dire, finalement, comment participer à leur développement et
qu’est-ce que le Développement ?
J'ai, publié en 2006 "De l'archéologie à l'histoire. La fabrication d'histoires en Afrique subsaharienne et au-delà..." L'Harmattan, Paris.
Cet ouvrage présente une réflexion sur quelques modèles théoriques
ainsi que la synergie des pratiques archéologique, anthropologique et
historique en Afrique subsaharienne. Il pointe, à travers leur
collaboration, la contradiction des toujours provisoires “ vérités ”
scientifiques et les débats et querelles qu’allument la recherche ou la
revendication des origines et filiations dans les sociétés.
Centré sur les sociétés du Cameroun du Nord, cet ouvrage élargit la
réflexion sur la pratique scientifique et l’idéologie qui baignent les
sciences de l’homme et de la société. En cela, c’est aussi un essai. Il
se veut une prise en compte des problèmes que les connaissances
aujourd'hui soulèvent pour le présent des sociétés. Elles ne peuvent
échapper, pour la définition de leur identité et leur avenir, à un
débat contradictoire et jamais définitif sur leurs racines.
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