La visite de Rueil-Malmaison organisée par Jean-Anne Ville le 20 mai a réuni quinze membres de l’association et leurs amis. La ville est pleine de ressources car son passé est brillant ; la journée était donc bien courte pour voir tout ce qui était prévu. Il reste encore beaucoup de lieux intéressants à visiter.

Nous sommes entrés dans l’église Saint Pierre - Saint Paul du XVI° siècle restaurée sous Richelieu, sur les restes attestés d’un édifice du XII° siècle. La première pierre de l’église actuelle a été posée par le roi du Portugal en 1584, exilé en France et résidant à Rueil. Saccagée à la Révolution, la façade porte encore la mention « Liberté, égalité, fraternité ». Restaurée grâce au don personnel de Napoléon III, les quatre statues de la façade ont été réinstallées en 1990 (photos).

Le tombeau de Joséphine (photo) sur la droite du maître autel, œuvre magnifique exécutée pour le Val de Grâce en 1667 a été achetée par Napoléon Ier en 1805 pour la Malmaison et confiée à l’église au milieu du XIX° siècle. Le cénotaphe de la reine Hortense lui fait pendant ; son tombeau se trouve dans la crypte que nous avons exceptionnellement visitée.
Le magnifique buffet d’orgue florentin exécuté au XV° siècle (photo) est un cadeau de Napoléon III qui, par amour pour sa mère et sa grand-mère, a bien doté cette église.

Le porche nord est de style renaissance (photo); il fut repris au Second empire pour y joindre les J de Joséphine et le H d’Hortense. Si le château de Bois-Préau (souvenirs de Sainte-Hélène) ne peut pas être visité en ce moment, le parc est très étendu et décoré de statues (photo) ; il était donc agréable de s’y promener avant le déjeuner convivial pris dans l’auberge du château.

Le domaine de la Malmaison acquis par Joséphine en 1899 a été réaménagé à partir d’une vielle demeure des XVI° et XVII° siècles (photo). Le château autrefois sur un domaine immense est toujours un lieu agréable à visiter.
Les portraits de la famille impériale (la reine mère, Bonaparte, Joséphine, Hortense) sont signés des grands maîtres de l’époque, Gros, Isabey, David... (photo).

La décoration des pièces meublées en style de style pompéien fait rupture avec celui du siècle précédant car Joséphine et Bonaparte étaient des amateurs d’antiques (photo de la salle des frises, antichambre de la chambre où Joséphine s’est éteinte le 29 mai 1814).

Après un parcours privé dans la partie lotie de la Malmaison, outre les superbes propriétés situées dans d’immenses jardins (l’une possède le temple de l’amour construit par Joséphine), le monument du Prince impérial rappelle le sort tragique de ce jeune homme tué par les Zoulous en Afrique du Sud à la fin du XIX° siècle.